[Cet article a été initialement publié dans le guide IDÉES PRATIQUES #5: L'écologie à la maison, réalisé par ID L'Info Durable.]

Une literie mieux choisie

Nous passons en moyenne huit heures par jour sur notre matelas : or, il y a de fortes chances pour que celui-ci soit en latex synthétique ou polyuréthane... En somme, nous dormons en moyenne 25 ans sur des mousses souvent issues de dérivés de pétrole, auxquelles s’ajoutent des agents chimiques utilisés pour le collage et certains traitements. Celles-ci peuvent générer des émissions chimiques et notamment des agents organiques volatils, et ainsi participer à une mauvaise qualité de l’air à la maison. Aussi, sur ce plan, veillez notamment à choisir du latex naturel, à la fois hypoallergénique et anti acarien. Le label GOLS – Global Organic Latex Standard par exemple certifie les latex naturels.

Plus globalement, surveillez une fois de plus les labels environnementaux, en particulier pour les matelas NF Environnement, qui vise à garantir que ceux-ci ont moins d’impact sur l’ensemble de leur cycle de vie (tissus et mousses certifiés, produit facilement démontable en fin de vie). L’ADEME rappelle que ce label garantit aussi que les revêtements textiles et les mousses sont certifiés (Écolabel européen ou Oekotex 100 pour les tissus, Certipur, Eurolatex ou Oekotex 100 pour les mousses)

Surveillez aussi l’Écolabel Européen, dont les critères pour la literie sont les suivants :

• Les substances dangereuses pour la santé ou le milieu aquatique sont soit limitées, soit interdites lors de la fabrication (pour le traitement des textiles, pour la production des mousses et pour le traitement des ressorts) ;

• Des seuils sont définis concernant la composition chimique des mousses et les émissions de composés organiques volatiles (COV) ;

• Pour la production des housses textiles, des seuils sont imposés sur la composition des eaux usées rejetées dans l’environnement ;

• Des limites maximales d’émissions de composés organiques volatils (COV) sont imposées sur le produit fini ;

• Les matelas doivent être facilement démontables afin de faciliter le remplacement des parties usées et le recyclage.

Pour les couettes, les oreillers et le linge de lit, repérez aussi l’Écolabel Européen, ainsi que le GOTS, Global Organic Textile Standard, et le Made in Green par Oeko-Tex.

Quid du recyclage de votre matelas ?

Si vous souhaitez vous débarrasser de votre matelas, la plateforme agir pour la transition de L'ADEME, rubrique "Que faire de mes déchets ?", vous précise ce que vous pouvez faire. S’il est encore en bon état, vous pouvez le remettre à une structure de réemploi. S’il n’est par contre plus utilisable, direction un point de collecte, chez les distributeurs volontaires, dans certaines déchèteries... À savoir que si vous achetez un matelas neuf, le distributeur pourra reprendre votre ancien. Vous pouvez aussi le mettre aux encombrants.

Une déco en mode upcycling

Une fois de plus, côté déco de la chambre, si vous optez pour du neuf, attention aux meubles fabriqués avec des panneaux de particules, qui sont des sources potentielles d’émissions de COV et de formaldéhyde. "Les colles employées dans ces meubles rejettent du formaldéhyde pendant plusieurs mois", rappelle l’ADEME. Il vaut donc mieux privilégier le bois massif au bois aggloméré. Repérez les écolabels et surtout, à la réception d’un nouveau meuble, aérez !

==> Découvrez nos lits, matelas et linges de lit !

Et si vous vous lanciez le pari de fabriquer vous-mêmes certains de vos meubles avec des éléments de récup’ ?

Des étagères vintage

Récupérez ci et là des planches de bois, idéales pour la réalisation d’étagères vintage ! Pour leur préparation, il faut aussi des tubes droits, des raccords coudés et en "T", une visserie de fixation, une perceuse-visseuse et un niveau à bulle pour mesurer et tracer. Pour former la structure, il est nécessaire d’assembler d’abord les tuyaux et les raccords. Ensuite, il faut vérifier l’équerrage et tracer sur le mur les points de repères pour la fixation de la structure. Une fois qu’elles sont solides, vous pouvez poser les planches.

Une table de chevet originale en palettes

Connues pour être imposantes, les palettes de transport sont appréciées pour le recyclage créatif. Différents supermarchés peuvent les donner gratuitement. Pour confectionner une table basse, il faut des roulettes avec visserie de fixation (fixes et pivotantes), des cornières métalliques, des tasseaux de bois, une planche de contreplaqué, un jeu de clé à pipe, une scie sauteuse, un marteau, une vis à bois, une colle à bois, une ponceuse et de la peinture avec un écolabel et classée A+ sur l’étiquette "émissions dans l’air intérieur".

D’abord, il faut démonter la palette en enlevant la planche centrale du dessous et la poncer. Ensuite, découpez la planche de contre-plaqué et insérez-la sur le dessous de la palette. Coupez les tasseaux de bois et assemblez-les dans les interstices présents au-dessus. Fixez la planche de fond tout en plaçant les roulettes. Une fois que l’ensemble est posé, vous pouvez peindre les éléments selon la couleur souhaitée, et enfin poser les cornières sur la partie supérieure de la table.

Un pot de fleur

Simple et pratique… Remplacez les pots en plastique par une solution plus écologique ! En récupérant une théière qui s’écaille, vous pouvez réaliser un vase ou un pot de fleur pour y planter des graines d’herbes aromatiques. Pour cela, il faut ajouter seulement du terreau au fond et choisir les graines. Ensuite, placez-les au bord d’une fenêtre et arrosez-les régulièrement.

Pour d’autres idées, ce ne sont pas les tutos qui manquent sur Internet ! Rendez-vous également dans les lieux dédiés au réemploi tels que les ressourceries et les recycleries, où vous pourrez par exemple participer à des ateliers pour apprendre à transformer vos objets. Autres options : achetez d’occasion, ou réparez éventuellement ce meuble que vous destiniez à la déchèterie ! Direction quelques tutos utiles sur Longue vie aux objets. Quoi qu’il en soit, n’encombrez pas la chambre et faites de la place dans les armoires : un peu de rangement permet souvent de se sentir mieux et de faire profiter à d’autres des objets et vêtements dont on ne se sert plus.

Côté jouets : recyclage et location !

Dans la chambre des enfants, ils sont là et bien souvent, ils s’accumulent : les jouets ! Certains sont déjà boudés depuis quelques mois, d’autres sont cassés, abîmés... Alors avant toute chose, pensez à leur octroyer une seconde vie ! S’ils sont cassés ou abîmés, ne vous ruez pas à la déchèterie, pensez à la réparation ! Vous êtes bricoleur ? Vous pouvez remettre le bras d’une poupée à sa place, ou encore autoréparer une voiture téléguidée. Pour ceux qui ont quelques difficultés, optez pour la réparation en visioconférence avec l’aide d’experts ! Il existe différents ateliers pour apporter les soins nécessaires aux anciens jouets comme l’association de collecte et de rénovation Rejoué présente dans la région parisienne ; Recycl’Jouets dans l’Ain ; ou encore l’Atelier des Poupées, présent à Nancy et à Strasbourg.

Si vous avez quelques jouets tout simplement boudés par vos enfants mais encore en bon état, favorisez le don. Parmi les adresses à noter : le Secours Populaire avec sa campagne Les pères Noëls verts ; les magasins de la Grande Récré avec leur initiative la Hotte de l’Amitié ; la Croix-Rouge ; Emmaüs. Par ailleurs, Écosystème recense les points de collecte sur sa plateforme pour les jeux télécommandés et électriques. Pensez aussi à l’upcycling : cela consiste à redonner vie aux jouets en leur attribuant une autre fonction. Les jouets peuvent devenir des bons éléments de décoration d’intérieur et pour ceux qui manquent d’inspiration, ce ne sont pas les idées qui manquent sur Internet. Vous pouvez par exemple peindre des animaux en plastique et les transformer en poignées de tiroirs, les coller sur des verres ou encore en faire des magnets grâce aux aimants. Maintenant, c’est à vous de jouer !

À la recherche de nouveaux jouets pour Noël ou pour un anniversaire par exemple ? Pensez économie circulaire ! Première option : louez-les ! Un service de location de jouets a par exemple été mis en place l’an dernier par la startup bordelaise Petite Marelle. Grâce au principe du réemploi, l’entreprise estime qu’un jouet a une durée de vie quatre fois plus longue qu’un jouet classique. Pensez aussi aux jouets reconditionnés : encore une fois, l’association Rejoué par exemple, collecte, nettoie, réassemble et vend des jouets d’occasion qui ont tout du neuf. Elle s’appuie sur un atelier d’insertion, ce qui permet à des personnes de retrouver le chemin de l’emploi. Un bon plan pour éviter la surconsommation alors qu’en France à Noël, on offre en moyenne six cadeaux par enfant, ce qui représente quelques 60 millions de jouets !

Pensez aussi tout simplement à l’occasion : avec les plateformes d’échanges entre particuliers, c’est de plus en plus facile et bien souvent les enfants n’y voient rien à redire. En effet, selon une étude de l’ADEME 72 % des enfants seraient prêts à recevoir en cadeau des jouets d’occasion. Si vous ne souhaitez vous tourner que vers du neuf, cherchez par exemple vers l’Écolabel Nordique, qui, comme le rappelle l’ADEME, garantit que :

• Les fibres végétales sont issues de l’agriculture biologique (si le textile représente plus de 10 % du jouet),

• Au moins 50 % du bois ou des fibres de bois sont issues de forêts durablement (si le bois représente plus de 10 % du jouet),

• Au moins 25 % des fibres de bois proviennent de forêts gérées durablement ou qu’au moins 75 % des fibres de bois sont recyclées (si le papier représente plus de 5 % du poids du jouet, ou 10 % pour le carton).

Évitez les jouets avec des piles, tournez-vous vers des jouets non parfumés, en bois. Côté doudous, optez pour du coton bio et lavez-les avant de les donner à votre enfant.

=> Voir tous nos jeux et jouets écoresponsables !

=> Revenir au sommaire L’écologie à la maison

=> Lire notre Guide de la maison durable