"Précieux déchets", une nouvelle exposition pour changer de regard
"Précieux déchets", une nouvelle exposition pour changer de regard
La Cité des sciences et de l'industrie (Paris) présente actuellement l'exposition "Précieux déchets", conçue par le Design Museum de Londres. Le pitch est simple : chaque année, plus de 2 milliards de tonnes de détritus sont générées dans le monde. Autrement dit, nous sommes submergés. Dans ce contexte, l'expo nous "invite à prendre conscience de cette montagne de déchets engendrée par l’économie productiviste" et "montre comment le monde du design transforme ces déchets en ressources précieuses pour envisager un avenir moins enclin au gaspillage".
La première partie met en lumière "les rouages de la production de masse et du consumérisme", pour nous permettre de saisir l'ampleur du problème. Dans la deuxième partie, on fait un pas de côté en observant comment des designers donnent une seconde vie aux déchets, des matières aux multiples potentiels de revalorisation. Enfin, l'expo explore "des pistes de réflexion imaginées par des designers visionnaires pour contribuer à éliminer les déchets, soutenir la "conception régénératrice" et respecter l'économie circulaire". Parce que le meilleur déchet est toujours celui qui n'existe pas !
Pour aller jusqu'au bout de la démarche, l'exposition elle-même ne générera pas de nouveaux déchets : elle est conçue avec des matériaux de récupération (portes de bureaux récupérées dans des chantiers de démolition, par exemple) qui repartiront ensuite dans un circuit de recyclage.
👉 À voir jusqu'au 1er septembre 2024 à la Cité des sciences et de l'industrie, à Paris.
👉 Si vous n'avez pas l'occasion de passer par la capitale mais que le sujet vous intéresse, le blob, le média édité par la Cité des Sciences et de l'industrie et le Palais de la découverte, propose à l'occasion du lancement de l'exposition une série de ressources et articles sur le sujet des déchets et du recyclage.
👉 Vous pouvez également lire cet article du Monde, riche en exemples intéressants. La commissaire Dorothée Vatinel y déclare : "Je voudrais que les visiteurs ressortent de l’exposition avec des envies d’agir. [...] En particulier, que les 15-35 ans puissent se dire : j’ai une idée saugrenue, mais je peux y croire, comme cette jeune Canadienne, Francesca Kerton, qui a imaginé, avec ses collègues de l’Université Memorial de Terre-Neuve, de transformer arêtes et têtes de poisson en un plastique biodégradable aux larges applications".
Le journal publie aussi une sélection de trois créations zéro déchet dénichées dans l'exposition : le tabouret en plastique recyclé de La Plastiquerie, la peinture à base d'algues bretonnes d'Algo ou le miroir en coquillages revalorisés de Malàkio, avec un piètement en chêne fabriqué par les normands de Gllu.